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Votre jeunesse en faiblesse socioéconomique /

Vous, jeune délinquant


 

 

Vous, jeunes, en précarité sociale, de subsistance économique, matérielle, êtes, évidemment, bien plus nombreux, aujourd’hui, que lors, des « Trente Glorieuses » (1945-1975). Il y aurait, en notre pays, au moins, cinquante mille jeunes, de moins, de vingt-cinq ans, sans domicile fixe, en « errance totale »496. Contrairement, à la situation, des dernières décennies, vous, jeune, êtes le plus touché, par le grand marasme socioéconomique, qui frappe, l’Occident, l’Europe. Particulièrement, la France.

 

Bien plus, que les seniors, qui ont, quant à eux, bénéficié, au maximum, des bienfaits, de la croissance passée, des largesses, de l’État Providence, le Welfare State. Le décrochage est intergénérationnel. Vous, junior, d’aujourd’hui, avez bien moins, que vos aînés, surtout, ceux, qui avaient le même âge, que vous, sous la prospérité. Qui sont, les actuels sexagénaires et, plus. Le clivage est, aussi, « intragénérationnel » car, plus, que jamais, il vous discrimine, jeune, entre vous.


 

 


Influent alors, le diplôme, l’éducation, le milieu socioculturel, l’origine ethnique et, le réseau relationnel, l’état de santé, l’habitat géographique… Globalement, les juniors sont défavorisés, par rapport, à leurs aînés, qui ont bénéficié, de conjonctures, plus favorables. Certains jeunes, « en galère, relégation », sont encore, plus mal lotis, que leurs homologues, du même âge497. Ces juniors, les plus précarisés, de certains « quartiers, d’exil », peinent, plus, que les autres, à s’insérer, trouver l’équilibre. (F. Dubet et al., Les Quartiers d’exil, ouvrage sociologique, France, 1992)498. Un meilleur suivi, éducatif et professionnel, social et économique, de ces « errances » juvéniles, s’impose.

 

Par les pouvoirs publics locaux, nationaux, européens, la société. Tant, en amont, pour prévenir, qu’en aval, pour résoudre, le problème, arrêter, les « éruptions hémorragiques ». Les jeunes, en détresse sociale, sont nombreux, du fait, d’un contexte socioéconomique, très défavorable, pour nombre, de familles. Une situation familiale détériorée retentit, de fait, forcément, toujours, sur ceux, qui en dépendent, encore. Par rapport, à l’Allemagne, notamment, la France exclut trop, certains, juniors, y compris, aux confins ! Depuis, l’Après-guerre et, au-delà (1945-1965), l’exil, des masses, en banlieues, de grands ensembles, est un désastre absolu !

 

En particulier, le chômage parental, des difficultés domestiques diverses, contribuent fort, à amoindrir, les « chances », du junior. À réussir vraiment, ses études, ainsi, que sa pleine entrée définitive, en la vie active stable. Il est aussi, des jeunes, qui ont quitté, leur famille d’origine, dont, les difficultés d’insertion, sont propres, qu’elles aient, une cause domestique ou, non. Dépourvus, de toutes assise, aide familiales, aussi ténues, soient-elles, ces adolescents, en fugue, galère, peinent, à acquérir, leur autonomie complète. Les mineurs sont trop jeunes, pour les aides sociales directes, tel, le Revenu de Solidarité Active, Rsa, existant, depuis, 2008.

 

Les jeunes majeurs n’y ont pas, les mêmes conditions favorables, que leurs aînés. Ce qui ne constituerait pas, en vérité, pour eux, la meilleure « panacée » ! Il y a, le handicap social, du junior : échec, de la formation, manque, de travail, ressources, logement, soutiens, loisirs… Il se double souvent, de difficultés psychiques et, relationnelles. Solitude, rejet, de soi, d’autrui, problèmes psychoaffectifs, frustrations, rancœurs, sentiments, de dévalorisation, et, pensées suicidaires. Le processus, de désocialisation, s’aggrave, alors, rapidement, est difficilement, réversible, s’il tend, à trop perdurer, pour le jeune concerné499. Le pire peut alors, être craint.

 

De plus en plus, de jeunes, en études, actifs, sans emploi, connaissent, maintes difficultés, matérielles et sociales. Du fait, d’un contexte socioéconomique général, délabré, qui s’aggrave, touche, désormais, les classes moyennes. Le déclassement n’est plus, l’apanage, des seuls, jeunes populaires500. Ces juniors connaissent, une paupérisation individuelle, solitaire, s’ils ont « pris, leur autonomie ». Familiale, collective, quand, ils vivent, avec des parents, eux-mêmes, touchés, par le chômage ou, de faibles revenus, la précarité. À cet égard, certains, sont plus concernés, que d’autres.

 

Il s’agit, notamment, des jeunes, de la France périurbaine sinistrée, des grands ensembles. Dépourvue, de bassin, d’emploi, services publics, d’accès, à des loisirs enrichissants, à l’écart, oubliée. En laquelle, économie, pratiques parallèles, prévalent501. Si rien, n’est fait, rien, ne change, il est à craindre, des explosions sociales, bien pires, que celle, de 2005 ! De fait, en 2018 et, 2019, le grand mouvement protestataire, d’ampleur inédite, des « Gilets Jaunes », traverse la France, en tous ses territoires. En revendications sociales, économiques et, politiques, des plus « virulentes ».

 

Il en va, de même, des juniors, issus, de l’immigration, des pays émergents, appauvris, exclus et, marginalisés. Sous le coup, d’épreuves lourdes, de toutes sortes. Qui les accablent, barrent, tout chemin, à une vie « normale ». Milieu social fort modeste, études avortées, manque, de moyens, d’aptitudes, à rebondir et, de relations, constituent, autant, d’étapes ratées. Lesquelles, ont toutes chances, de pérenniser, la déchéance humaine, économique, sociale et, culturelle. Signe aggravant, des temps, de plus en plus, de jeunes, des classes moyennes, éprouvent, eux-mêmes, fait nouveau, des difficultés, à avoir, un niveau de vie, satisfaisant.

 

La frontière, qui les sépare, de leurs homologues, des milieux, plus modestes, se fait, plus perméable, en leur défaveur, par déclassement. Le traitement éducatif, professionnel, économique et, social, des difficultés matérielles, de toute une fraction juvénile, de la population, a échoué. Il ne fait, qu’enfermer, encore, un peu plus, en des filières, d’études, d’emploi, dépréciées, sans avenir. L’assistanat, sans insérer, le moins, du monde, ces jeunes, en la société. En amont, il s’agit, d’empêcher, les exclusions lourdes, durables, voire, définitives, des juniors, les plus menacés. En aval, l’objectif, est de les « extirper », de leur marasme. Ces deux finalités ont fait faillite.

 

Rien, ne s’oppose, aujourd’hui, en France, à ce que la jeunesse, la moins « protégée », ne sombre, corps, âme et, biens. Quasiment, « pieds et, mains liés », en le pire, néant total : de l’inexistence, la mort sociale. Rien, ne vient, davantage, à bout, de l’inexorable descente, aux enfers, d’exclusion, de certains jeunes, quand, elle est avérée. De nouveau, comme, en un passé lointain, le milieu social, d’origine, est plus prédictif, que jamais, du destin personnel, de chaque junior. Si l’on naît, pauvre, on le demeure, si l’on vient, au monde, riche, cela, perdure.

 

Si l’on est issu, d’une « caste » intermédiaire, l’on peine, de plus en plus, à s’y maintenir, l’on risque, de plus en plus, de « déchoir ». Le déclassement est plus fréquent, que l’élévation, sauf, en la très haute société. Il est nécessaire, d’agir, au plus vite, sur les conséquences, des dérives socioéconomiques, pour la sauvegarde, de l’adolescent atteint. Alors, il importe et, avant tout, de s’attaquer, aux vraies causes intrinsèques, de ce fol « collapsus social », en un objectif, de prévention. Il s’agit, de mettre en place, des structures spéciales, plus adaptées. Chargées, de suivre, les populations juvéniles, susceptibles, d’être, les plus « exposées et, à risques ».

 

Afin, de trouver, d’appliquer, les « solutions, d’attaque », les plus adéquates. Aucun jeune, en particulier, mineur, ne saurait, se retrouver, en errance. Sdf, dépourvu, de tout soutien, affectif, éducatif, socioéconomique, moral. Il serait moins, en butte, à tous les dangers. La société ne peut plus, se contenter, d’intégrer, les plus favorisés. Son devoir est aussi, de permettre, à tous, d’acquérir, les moyens minimums, d’existence. Non seulement, de survie, car, tout jeune, a droit, à un, à son avenir.

 

Cette règle requiert, d’être totalement, r/établie. Un junior, en difficulté socioéconomique, se doit, de pouvoir, « en sortir », en ayant pu, préalablement, résoudre, ses souffrances psychologiques. Si ces dernières peuvent, bel et bien, provenir, de ses problèmes sociaux, ceux-ci seront, parfois, issus, d’altérations psychiques. Le suivi curatif peut alors, être amélioré, la prévention, l’écoute, le dialogue, étendus. Plus, un seul jeune, ne peut être livré, à lui-même, en solitude, en son handicap psychodépressif. Son insertion sociale, en dépend502.

 

Les juniors, « en galère » socioéconomique, morale, subissent, une désorganisation sociale. Les conditions, de vie, notamment, périurbaines, de logement, sont malaisées. Ce qui aboutit, à discrimination et, ségrégation sociales. L’habitat social dégradé, des banlieues déshéritées, regroupe, surtout, des populations juvéniles, populaires, ouvrières, employées et, immigrées. Règles et valeurs, normes, échanges et limites, font défaut. Les jeunes concernés, n’ont pas, d’intégrations familiales ni, scolaire et professionnelle. Le lien, aux parents, est dysfonctionnel, voire, toxique. Il n’y a, nulle, référence adulte, identificatoire solide. L’affectivité, au père, et, à la mère, est défaillante. Les parents sont désunis, le père, absent.

 

Le jeune constitue l’enjeu, perverti manipulé, utilisé, par les géniteurs, l’un, contre, l’autre. Le chômage, la mise, à l’écart, du père, ne peuvent, qu’aggraver, la situation, du junior. Surtout, si la mère n’a pas, de ressources propres, surinvestit, son enfant, ou, au contraire, s’en « détache ». Ces jeunes ne se font pas, aux codes, exigés, par l’école. Ils lui sont inaccessibles, ils se retrouvent donc, en fort échec scolaire. Plus ou, moins, vite, déscolarisation, sans qualifications aucunes, chômage, suivent. L’effet est l’exclusion. Qui conduit, le junior, à l’explosion ou, l’implosion sociales. Ainsi, dès, que des jeunes estiment, que l’injustice, les frappe, certaines cités « s’embrasent ». Ainsi, dans le quartier, du Mirail, à Toulouse, au printemps 2018.

 

Avec, tout son cortège délétère, de fatalisme, d’impuissance, de replis, passivité. Objectifs, projets, anticipations et, foi, en soi, autrui, la vie, l’avenir, manquent, alors, cruellement. Les capacités, d’insertion sociétale, sont limitées, voire, nulles. Car, les canons requis, font défaut : effort, ténacité, succès, contraintes, respect, de normes rigides, préétablies. Une sociabilité, de compensation autarcique, inadaptée et, nocive, finit, par se développer. Le danger est que ces jeunes, en échec, de vie, ne vivent plus, qu’entre eux. Ne faisant, qu’entretenir, sans fin, des schémas, de marasme et, de perdition.

 

En des zones géographiques déshéritées, véritables « zones, de relégation »503. Les « tentations et délices », de la société consumériste, sont hors d’atteinte, par les voies « normales » légales : emploi, famille, logement. Les déviances, pour acquérir, jouir, malgré tout, sont la solution, de facilité, fréquente. La délinquance entraîne, à son tour, une immersion, encore plus terrible, en dénuement humain, moral, socioéconomique. Avec, pour tout corollaire, la « déchéance pénitentiaire ». Pire, des « solutions, d’échec » !

 

Se sentir exclu, mène, à se percevoir dominé. Ce qui conduit, à la révolte, la colère, la rage, la souffrance, d’injustice. Le jeune est alors, en guerre, détestation, contre, le monde entier, notamment, les symboles, d’oppression illégitime, à ses yeux. Police, Justice, institutions, État, intervenants, de santé, sociaux, politiques, administratifs, collectivités locales… Tous, honnis, comme, vecteurs, d’ordre et, d’autorité. Ces juniors se voudraient dominants, or, ils savent, au fond, d’eux-mêmes, qu’ils « subissent, bien plus, qu’ils ne mènent ». Leur destin leur échappe. Les violences, contre soi, autrui, deviennent, pour cela, un moyen, d’exister, de s’imposer, se faire valoir, coûte que coûte. Quoi, qu’il puisse advenir.

 

Force, virilité, action, comme, volonté gratuite, de détruire, s’autodétruire, caractérisent, toute la rage, du sentiment, d’indignité, de déchéance. Les jeunes, « en galère », notamment, de cité périurbaine, cultivent aussi, un triple syndrome. De protection, de « système D ou, ruses » et, de violences gratuites. Les juniors exclus, se regroupent, entre eux, en logique, d’autodéfense catégorielle. La combine permet, la transgression, de « s’en sortir », malgré tout. La destruction a pour objectif, de se faire valoir, entendre, s’imposer, en combattant, une société, jugée ennemie, mauvaise. Ce « malheur » juvénile, est issu, de dysfonctionnements multipolaires. Une déchéance sociale, culturelle, de lien, morale, identificatoire, d’image, individuelle, familiale, sociétale504. (Coslin, 2003).


 

 


Les statistiques 2010, du Secours Catholique (1946), concernant, l’exclusion socioéconomique, des dix-huit – vingt-cinq ans, sont fort éloquentes. Les jeunes accueillis, en France, par cet organisme caritatif, cette année 2010, sont 11 006. Soit, 12 pour cent, du total, des personnes, prises en charge. Les juniors sont, en moyenne, plus pauvres, que le reste, de la population. En 2009, l’Insee établit que, le taux, de pauvreté, des jeunes, de dix-huit – vingt-cinq ans, est de 22,5 pour cent.

 

Contre 13,5 pour cent, pour l’ensemble, de la population. 20 pour cent, des dix-huit – vingt-et-un ans, n’habitent plus, chez leurs parents. Pour 61 pour cent, des juniors, de vingt-deux – vingt-cinq ans. Plus, du tiers, des jeunes, vivent en « substitut », de logement. Instabilité professionnelle, découverts bancaires, revenus inférieurs, au Smic, sont autant, de vecteurs, de précarités. 30,5 pour cent, des dix-huit – vingt-cinq ans, sont sans ressources aucunes et, 40,2 pour cent, au chômage.

 

Il est fait, une distinction, entre les juniors, qui sont en extrême précarité, 17 pour cent. Les jeunes, en recherche d’emploi, étudiants ou, en formation, 21 pour cent. Les jeunes travailleurs, 17 pour cent. Les jeunes mères, bénéficiaires, du Rsa, 22 pour cent. Les « jeunes familles étrangères », 9 pour cent. Les jeunes familles françaises, 17 pour cent. 75,5 pour cent, des dix-huit – vingt-cinq ans, rencontrés, par le Secours Catholique, ne sont ni, en emploi ni, en formation. Dont 53,2 pour cent, en recherche d’emploi, 46,8 pour cent, inactifs. 90,2 pour cent, des juniors, en extrême précarité, n’ont aucune ressource.

 

Les 9,8 pour cent, restants, ont, en moyenne, un faible revenu mensuel, de 302 euros. Les jeunes, en recherche d’emploi, étudiants ou, en formation, sont 77 pour cent, à n’avoir aucune ressource. Les 23 pour cent, restants, ont, en moyenne, un revenu, de 467 euros mensuels. Les juniors travailleurs sont 49,6 pour cent, à avoir, des ressources issues, de leur travail, des transferts sociaux. Le revenu moyen mensuel, est de 800 euros. Les jeunes mères, étant bénéficiaires, du Rsa, sont 82,1 pour cent, dont les ressources sont issues, des seuls, transferts sociaux. Leur revenu moyen mensuel, est de 894 euros. Ce qui est bien inférieur, au Smic mensuel !

 

Les « jeunes familles » françaises, sont 42,6 pour cent, dont les ressources sont issues, des uniques transferts sociaux. Leurs revenus moyens mensuels, sont de 827 euros. Les jeunes familles, qui sont étrangères, sont 58,6 pour cent, dont les ressources sont issues, des exclusifs transferts sociaux. Leur revenu moyen, mensuel, est de 512 euros. Concernant, l’ensemble, des juniors, en difficulté, aidés, du Secours Catholique, 34,4 pour cent, vivent, des seuls, transferts sociaux. Concernant, ceux, qui ont des ressources, soit 69,5 pour cent, le revenu moyen mensuel est de 784 euros. Depuis, dix ans, la précarité, des jeunes, évolue. Plus, de juniors étrangers. Plus, de familles, à enfants. Un niveau, de formation, fort accru. Moins, de jeunes, en emploi, plus, en « poste précaire » ou, au chômage. Moins, de juniors, sans ressources et, plus, au Rsa, le Revenu de Solidarité Active. (Secours Catholique, France, 2011)505.


 

Ce scandaleux, inique, insupportable, marasme socioéconomique, d’une part croissante, de la jeunesse, de France, interpelle, questionne, dérange. Quand, à l’automne 2019, en ce pays, un étudiant en vient, à s’immoler, par le feu, pour dénoncer, son extrême précarité matérielle, il y a urgence ! Après, les jeunes, des milieux populaires, ceux, des classes moyennes, se paupérisent, de plus en plus. Seuls, les juniors, les plus favorisés, sont, encore, gratifiés. Ce qui est, le signe inquiétant, d’une nation, en décomposition avancée !

 

Pourquoi donc, la plupart, des jeunes, d’Occident, vivent-ils mieux, que ceux, de notre pays506 ? Pourquoi, un revenu personnel alloué, par l’État, à tout étudiant, quel, que soit, le revenu, des parents, en certains pays scandinaves, non, en France ? Pourquoi, une vie, entre juniors, sur de superbes campus, en Amérique, du Nord, non, chez nous ? Pourquoi, une formation et, insertion professionnelles performantes, en entreprise, en pays germaniques et, le chômage, des jeunes, en notre pays ? Pourquoi, tant, de désamours, de rejets, de mises, en attente, à l’écart, de la jeunesse, en notre monde latin, en déclin accéléré, comme, nulle part, parmi, nos homologues, d’Occident, comparables ?

 

Pourquoi, tant, de culte, des aînés adultes, des situations acquises et, figées, des nantis, en place, au détriment, des autres ? En autant, de corporatismes, clientélismes et, « lignes Maginot », aussi inutiles, que contre-productifs et, toxiques ? Cela, tient, en un mot : « ostracisme » ! Tant, dénoncé, par les observateurs nationaux et, surtout, étrangers. Trop, de méfiance, préjugés, fermetures d’esprit, complications, protectionnismes, routines, négligences, d’exigences et, d’archaïsmes… Dont, notre jeunesse, est la première victime désignée. Faute, de formation, d’insertion adéquates ! En pays, de statuts, rentes, de situation acquise, d’ancienneté, l’aîné prime donc, sur le jeune.

 

« Ô rage ! Ô désespoir ! Ô [juvénilité] ennemie ! N’ai-je donc […] vécu, que pour cette infamie » ?

Telle, pourrait être, la triste complainte, d’une « génération bannie ».

(P. Corneille, dramaturge, poète français, 1606-1684, Le Cid, acte I, scène 4, tragi-comédie théâtrale, France, 1637).

 

 

L’on observe, une conjoncture, de « Bérézina » économique, sociale, d’affaissement moral, des liens, d’effilochement, des solidarités. Les déviances violentes, délinquantes, du jeune, avant tout, des garçons, comme, des adultes, mais, à un degré moindre, ne cessent, alors, de s’étendre. En nombre, gravité, précocité et, récidive507. Les violences juvéniles peuvent même, se révéler extrêmes. Comme, le démontre, de façon, fort saisissante, l’écrivain, A. Burgess. (Royaume-Uni, 1917-1993).

 

Avec, le personnage fictif, du jeune criminel, Alex, A. DeLarge. En son roman, de science-fiction, L’Orange mécanique. (Royaume-Uni, 1962). De même, le réalisateur, S. Kubrick. (États-Unis, 1928-1999). En son mythique film, d’anticipation, issu, de l’œuvre écrite éponyme, A Clockwork Orange, Orange mécanique. (Royaume-Uni, 1971)508. Avec, un jeune pervers dévoyé, multipliant, les pires forfaits crapuleux, en bande organisée. Ces dérives sont matérielles, physiques, sexuelles, morales, individuelles et, collectives.

 

Vols, vandalismes, profanations, agressions physiques, psychiques, viols…, sont le lot, d’un nombre croissant, de jeunes. La « divagation » contraventionnelle, délictuelle, criminelle, personnelle et, de groupe, d’un junior, signe toujours, sa déchéance. Car, elle le sépare, du reste, de sa communauté et, de la société. Il s’agit, alors, d’éviter, que cette « disjonction » sociale, ce « détricotage » moral, psychologique, culturel, ne soient irrémédiables, définitifs. De fait, de nombreuses actions, mesures sociales, éducatives et, juridiques, contre, les déviances, visant, les biens, les personnes, ont déjà, été entreprises. Avec, plus ou, moins, de bonheur.

 

Elles ont vocation, à être accentuées, réorientées, réajustées. En prévention, dissuasion, sanction et, réinsertion. La délinquance, des jeunes, peut avoir, des déclencheurs exogènes, c’est-à-dire, extérieurs, au sujet, lui-même et, dus, au milieu, de vie, à l’environnement. Il y a, un contexte général, de civilisation, de tassement, du lien social, des valeurs morales, de permissivité. L’on observe aussi, les tentations, de la société, de consommation, la crise socioéconomique, une unité familiale défaillante. Le climat, de société dépressive, détruit, tout esprit, de loyauté. Les déviances juvéniles ont aussi, des raisons endogènes, c’est-à-dire, internes, propres, au junior, en cause509.

 

Le jeune concerné développe, en lui, ses risques, de déviance. (Roché, 2001). Un junior non sain ni, équilibré, d’un point de vue cognitif et, émotionnel, ne l’est pas, en actes ! Il s’agit, de lourdes perturbations psychiques, psychiatriques, biophysiques, neurologiques. Le jeune est fragile, influençable, instable, dépourvu, de tout sens moral. La déviance peut lui sembler, un bon moyen, de régler, ses problèmes, de défis, révolte. De pallier, par « confusion mentale », des frustrations sociopsychiques, très intenses. La délinquance juvénile est un phénomène préoccupant. Dans la mesure, où, elle concerne, des adolescents, de plus en plus, précoces, nombreux et, multirécidivistes.

 

Pour des actes, de plus en plus, violents et, graves, contre les biens, les personnes. Ce syndrome n’est pas enrayé, depuis, de trop nombreuses années. Il est très destructeur, tant, pour les victimes, atteintes, que pour les déviants, déchus, dont l’avenir personnel est, alors, très compromis510. Les déviances juvéniles restent, très majoritairement, masculines. Même si, les filles adoptent, de plus en plus, les travers violents, délinquants, de leurs homologues, de l’autre sexe. L’homme occidental a, désormais, tendance, nette et, croissante, à se « féminiser », quelque peu. Il y a psychomimétisme mutuel unisexe.

 

La femme ne regimbe plus, à se « masculiniser »511. Cette différence est due, à des raisons éducatives, culturelles et, psychohormonales. Les garçons restent fort élevés, en « guerriers conquérants ». Dès l’enfance, ils savent, qu’ils sont les « maîtres, du monde », se comportent, comme, tels. Ils se considèrent, comme, des « prédateurs ». Le sexe, dit, faible, est appréhendé, comme, une « proie » potentielle. La testostérone, est une hormone sexuelle mâle, agressive. La masculinité juvénile cultive, le goût, de la transgression, des défis, de la destructivité.

 

Le sexe féminin se voit, encore, inculquer, la douceur, la soumission ou, la pleine acceptation, de certaines contingences. En dépit, de nets rapprochements éducatifs, entre les sexes. La progestérone, hormone sexuelle femelle, est bien plus « lénifiante ». En temps, d’incertitudes, économique, sociale et, morale, tous les repères, interdits, se brouillent, l’autorité, les règles, l’encadrement et, l’éducation, se font modestes, sont contestés. Alors, les valeurs s’inversent, les consciences s’obscurcissent. Les passages, à l’acte, déviants, sont bien plus, aisés, car, ils n’apparaissent, non seulement, plus, comme, stigmatisants, mais, tels, exploits valorisants.

 

Certains jeunes, généralement, en grandes difficultés personnelles, s’en prennent, aux biens et, aux personnes. À d’autres juniors, aux adultes, individuellement ou, en bandes. Évoquons, notamment, l’inquiétant phénomène, des émeutes périurbaines, de la jeunesse défavorisée. Aussi, les déprédations, des casseurs, symbole, d’une déliquescence sociale avancée. Les profanations, de sépultures, qui sont, pour plus, des trois quarts, le fait, de jeunes mineurs. Le « satanisme » y reste, très marginal. Il ne s’agit, que de délinquance pathologique, morbide, macabre, des plus barbares.

 

Quoi, qu’il en soit, l’ancrage, « hors-la-loi », d’un junior, constitue toujours, pour lui, un échec, une aliénation. Car il l’enferme, en sa déchéance destructive, au lieu, de le libérer, en construisant. En un climat actuel, de forte perturbation sociétale accrue, contraventions, délits, crimes juvéniles, sont en hausse constante. Rien, n’est parvenu, à, véritablement, enrayer, ce syndrome, ultrapréoccupant, du dévoiement, contre les biens, les personnes, d’une « jeunesse perdue ». Ni la prévention, des débordements, la dissuasion ni, la répression, des violences, délinquances, l’accompagnement, des jeunes, les plus déphasés.

 

Car notre société, en son ensemble, n’est pas encore, capable, de corriger, ses travers, les plus rédhibitoires, les moins acceptables. Tant, pour elle-même, que pour ses jeunes. Notre société se doit de, pleinement, maîtriser, ses soubresauts violents, tumultueux, qui perturbent profondément, la jeunesse. Elle peut, lui proposer, un idéal, de vie, motivant, transcendant. Il convient, de réduire, la violence, la portée, les conséquences, de la délinquance, qui découle, d’un tel, contexte nocif. Il s’agit, surtout, car c’est impératif et, plus efficace, de s’attaquer, aux fondements même, de la crise suraiguë, des juniors. La démission générale, fort coupable, car irresponsable, des adultes et, de la société entière !

 

Nos jeunes ne peuvent plus baigner, en un tel, climat permanent, de crise morale, de civilisation. Les adultes ne sauraient faillir et, se doivent de, toujours, donner un exemple, autrement, édifiant. Le jeune serait, alors, bien moins fragile, instable et, angoissé, en sa propre construction. Il en arriverait moins, aux pires extrémités, en une autodéfensive fuite, en avant. Il importe, de retisser, avec lui, le fil rompu, pour lui re/donner confiance, en une authentique exemplarité crédible. Face, à des adultes, moins insignifiants et, inconsistants, les juniors se laisseraient moins, aller, aux déviances.

 

Il est capital, pour la société, de leur « dire, redire, la loi », en sanctionnant rapidement, sans faiblesse. Il s’agit aussi, d’établir, pour ces jeunes, un dispositif, de traitement préventif, curatif, psychomédicosocial adapté, ce qui fait défaut. Notre société peut assumer, tous ses cadets, s’en occuper, de façon, plus adaptée, sinon, le pire est encore, à craindre512. Certes, l’on observe, d’indéniables corrélations, entre délinquance juvénile aggravée et, difficultés psychomorales, socioéconomiques. Le chômage, l’indigence culturelle, l’échec scolaire et, la déliquescence familiale…

 

C’est-à-dire, des facteurs psychosociologiques fort défavorables et, discriminants. Lesquels, pourraient orienter, nombre, de jeunes concernés, vers les déviances, de toutes sortes. Il n’en reste, pas moins, que tous ces vecteurs, jouent un rôle certain, dans l’explication, de la violence, si croissante, des juniors, comme, des adultes, aussi. Ils n’en sont pas, pour autant, premiers, décisifs, déterminants. La cause, la plus « convaincante », à nos yeux, demeure et, aujourd’hui, plus, qu’hier, de nature morale et, spirituelle.

 

Un fondement ontologique, axiologique majeur, lié, aux perceptions, des valeurs éthiques, des notions, d’autorité, de bien et, de mal. Démocratie politique, prospérité socioéconomique, individualismes, mutations, des liens sociaux… Tout ceci, aboutit, au net rejet, par tous, et, plus encore, chez le jeune, de l’autorité, la contrainte, la frustration, des interdits, de l’obéissance et, de la collectivité. Au profit, de la liberté, du libre choix, de l’autonomie et, l’individualité. De l’autodétermination souveraine, discrétionnaire, de chacun, y compris, aussi, les plus jeunes. Alors, se brouille fort, l’idée, du licite ou, du proscrit, du moralement acceptable ou, intolérable, bénéfique ou, nocif.

 

Légitime ou, non, obligatoire ou, facultatif, nécessaire ou, superfétatoire, possible ou, irréalisable… Le dogme, préalablement, fixé, pour tous, est rejeté. Au profit, du for interne, de la libre conscience personnelle, de chaque individu. Au cas par cas et, selon, son « bon plaisir ». L’intérêt général s’efface, au profit, des caprices, des avantages particuliers, même, au prix, de nuire, à autrui. L’essentiel étant, ses contentements propres. Chacun décide, pour soi-même, ce qui est « bon » ou, pas, de façon, fort arbitraire, subjective. La mesure, de toute chose, devient l’ego surdimensionné, pour soi et, contre l’autre, alors, érigé, en ennemi.

 

Car, jugé tel, obstacle potentiel, à l’assouvissement, du soi, ce qui est perçu, comme, intolérable. Le prochain, devenu « rival, à abattre », toutes les dérives deviennent alors, envisageables, admises. Avec passage, à l’acte, plus ou, moins, violent, de plus en plus, fréquent. Tout, ce qui est exogène, est réfuté, comme, ne venant pas, de soi, porteur, de toxicité, en soi. Au profit, de l’endogène, par ce fait, réputé bénéfique, car, issu, de son libre arbitre. L’autojugement prime, sur la loi commune. Les certitudes et, repères moraux sont morts, car, beaucoup ignorent, ce qui est bien et, mal. Confondent, les deux notions, mises, sur le même plan.

 

Méconnaissent, ce que cela signifie. Prennent, « le mal, pour le bien, le bien, pour le mal » ! Efforts, discipline, persévérance, sacrifice, patience, sont éludés, notamment, chez les juniors. « Tout, tout de suite, sans mal, attente, frustration ou, contrepartie. Selon, ce que je veux, comme, quand, comment, où, avec qui, je l’exige » ! Tel, semble être, le principe, summa divisio, naturellement, établi, par tous, notamment, les jeunes. La « libération », des mœurs, y contribue. La règle est résolument, devenue « autorègle ». À titre exclusif et, totalitaire. Aux pires dépens, de tous !

 

Techniques, information, savoirs, en progrès continu, contribuent fort, à remplacer, la norme sociale. Par l’éthique individuelle subjective, déontologique, car, très librement, choisie. Aussi amorale, soit-elle, objectivement. La volonté individuelle prime, sur la morale, communément, admise. L’acquis et, le choisi, l’emportent, sur l’inné et, l’hérité. Bien et, mal sont remplacés, par bon ou, mauvais, selon, l’appréciation, tout empirique, bien plus, que réellement, pragmatique, de chaque individu. Chacun, se fait donc, le concepteur, propagandiste, de sa propre morale. Il n’y a plus, de hiérarchie, de valeurs, opposables, imposées.

 

Seuls, prévalent, l’épanouissement, la pleine jouissance, sans entrave, du sujet. Suicides, violences, déviances et, délinquances, de toutes sortes, s’ensuivent, notamment, chez les jeunes. Perdus, déstabilisés, fragilisés, par le vide abyssal, si vertigineux, en lequel, ils sont livrés, à eux-mêmes. Sans autres garde-fou, balises, que leur propre personne. Quand, l’humain n’a plus, pour seules, références, seuls, viatiques, que lui-même, il perd toute liberté. Au nom, de la licence extrême, qu’il recherche, il se trouve, encore plus, prisonnier, de son être, que dans la société, la plus rigide. Les juniors veulent, exigent, ont besoin, de limites, clairement et, strictement, prédéfinies, par les adultes.

 

Privés, de ce vecteur incontournable, de maturité et, bonheur, ils dépérissent et, protestent. Contre, ces carences éducatives et, morales, par la « déviance ». Pour trouver, enfin, en une réaction adulte, un minimum, de structurations, par la sanction. Le « jeune mollusque », fort incertain, a besoin, d’un « adulte vertébré », responsable ! Il requiert, qu’on lui dise, le sens, le chemin, la loi, que l’on s’intéresse, à lui, en le contrant, autant, que nécessaire. L’autorité vraie, naturelle, légitime, juste, des adultes, ne brime jamais, les plus jeunes. Elle les renforce, les protège, les sauve.

 

Les atteintes, aux biens, ont été avalisées, tacitement, par la société. Les agressions directes, aux personnes, ont, dès lors, commencé, à suivre, le même « chemin » décomplexé. La loi morale fut remplacée, par la « loi, du plus fort ». Qui devint, faute, de frein drastique, la raison légitime, du plus violent. La fin justifia donc, les moyens, qui détînt, la force, emporta, la légitimité. L’adage pervers, malsain et, criminel, en vertu, duquel, tout vaut, parce que rien, ne vaut et, rien, n’importe, car tout, importe, aura « tué, la loi morale ». Au profit, de la scélérate pseudo-loi. « La civilité devient barbarie ». Puisque, la force inique, tue la raison.

 

Ainsi, la déviance est, à l’individu avili, ce que le totalitarisme est, aux États dictatoriaux. Même si, pour le moment encore, les jeunes stigmatisent, le plus, en tout premier lieu, les atteintes, à l’intégrité physique, des personnes humaines. Santé et vie. Les vols importants, contre, les particuliers. L’usage, de la violence brute, et, notamment, armée, pour nuire. Plus, le junior mûrit, plus, il est laxiste, en terme, de pleine acceptation, des déviances. Ce qui est, des plus inquiétants, car c’est l’inverse, qui devrait, logiquement, se vérifier.

 

Les jeunes, des milieux, les plus favorisés, sont ceux, qui minorent, le plus, la gravité, des délinquances. Cela, en dit long, sur la sordide moralité, des futures, soi-disant « élites, de la nation française ». Telle, de l’actuelle ! Quoi, qu’il en soit, l’autorité est rejetée, mais, aussi, de plus en plus, exigée, par les juniors. Par rapport à, il y a, seulement, trente ans. Même si, on la demande, d’abord, plus, pour autrui, que pour soi-même. En cela, la « parenthèse Mai-68 est, bel et bien, refermée ». La délinquance juvénile concerne, des dizaines, de milliers, de jeunes, mineurs et majeurs. Elle est surtout, masculine. Plus, de la moitié, de ces juniors déviants, sont étrangers ou, d’origine allogène. (Roché, 2001)513.

 

La plupart, sont issus, de milieu familial, socioéconomique, culturel, fort défavorisé et / ou, dysfonctionnel. Il y a plus, de jeunes déviants et, avec un taux, de délinquance juvénile, en progression. Les actes incriminés sont plus nombreux, plus récidivés et, plus graves. L’entrée, en délinquance, est plus précoce. Il y a plus, de délinquance, d’exclusion, de trafics, liée, à une sectorisation géographique délimitée. Les incivilités, du quotidien, se démultiplient, de façon, exponentielle. En 1955, il y a moins, de quatorze mille ados, mineurs délinquants, contre, plus, de deux cent mille, aujourd’hui.

 

Soit, une multiplication, par quinze. Ont augmenté, les vols, le vandalisme, les déviances, de voie publique, les crimes et, délits, contre, les personnes. Les violences, y compris, par vol, augmentent, bien plus, que les vols non violents. Notamment, les coups et, blessures volontaires, les viols, destructions, de biens, publics et, privés. La part, des mineurs et, des jeunes majeurs, y progresse, sans cesse. Sauf, pour les homicides volontaires, commis, par mineurs : meurtres, assassinats, qui sont, heureusement, fort rares.

 

Les agressions, contre les institutions, leurs représentants : biens et, personnes, notamment, policiers et, enseignants, ne cessent, d’augmenter. De même, que les vandalismes gratuits, pour le seul plaisir, de détruire, dégrader et, souiller. Un cinquième, de la délinquance juvénile, et, un tiers, des mises, en cause. Les acquisitions frauduleuses, par les jeunes, constituent, la moitié, de leurs délits. Les vols, de voitures, deux roues, à l’étalage des commerces, sont importants. Les vols, avec violence, sur personnes, sont en augmentation. Les infractions, contre la personne, explosent. Coups et, blessures, atteintes, aux mœurs, notamment, sexuelles, bondissent.

 

De même, en matière, de consommations et, de trafics, de stupéfiants, de violences, d’outrages, contre, dépositaires, de l’autorité publique. La délinquance violente, des adolescents mineurs, constitue même, plus, du tiers, de leurs délits. Contre, les personnes et, les biens ou, pour dérober, aux personnes, par agressions ou, effractions. La délinquance juvénile est, essentiellement, masculine. Elle prédomine, dans la tranche d’âge lycéenne, mais, l’on observe, une explosion, au jeune âge, du collège. Elle touche, des juniors, de milieu socioéconomique et, culturel défavorisé. La délinquance, des garçons, est plus grave, violente, en groupe et, récidiviste. Les filles expriment leur malaise, autrement, que par la délinquance.

 

Toutefois, l’on observe, une progression, de la délinquance juvénile féminine. Notamment, de type violent, physique, contre, les biens, comme, les personnes. La délinquance juvénile, notamment, récidiviste, concerne surtout, les mineurs, de treize – dix-huit ans. La plupart « se calment », à leur majorité. Une part, très minoritaire, persiste, entre dix-huit et, vingt-quatre ans. Après, vingt-cinq ans, la plupart, se sont « rangés ». Le jeune est vulnérable, en inconfort et, instable, d’un point de vue, biopsychique, social. Entre, enfance et, adultisme, il oscille, fait des expériences transgressives.

 

Il s’éprouve, teste, des limites, essaie, des sensations fortes. Surgissent, les agressions, contre, les biens, les personnes, vers treize / quatorze ans. Il y a, aggravation, des délits, à quinze / seize ans. Puis, violences exacerbées, entre, dix-sept et, dix-neuf ans. Plus, le positionnement social, est modeste, plus, la socialisation, est malaisée, plus, les risques, de déviances juvéniles, sont élevés. En difficulté, les garçons défavorisés seraient, bien plus, tentés, que les autres, par les déviances, pour « s’en sortir », malgré tout. Les modes « conventionnels », d’intégration, leur étant, plus inaccessibles. Ils n’y croient donc, pas / plus.

 

Le système sociétal, culturel, familial, scolaire dominant, promeut, la seule, vertu, de réussite, d’épanouissement personnels. Ce qui caractérise, avant tout, la classe moyenne et, avantage donc, cette dernière. Aux dépens, des milieux populaires. Les catégories supérieures évoluant, sur critères acquis, qui leur sont spécifiques, indépendants. Les jeunes, très déshérités, n’ont pas accès, à ces normes, de succès, impératives, préétablies. Leur frustration, très intense, est causée, par l’hiatus, entre aspirations, d’élévations, et, réelles possibilités, de réalisations. Cette irritation peut, le cas échéant, fortement, conditionner, l’entrée, en délinquance.

 

Comme, forme, de dissidence compensatoire, à des manques perturbateurs. Même si, tous ces jeunes, ne sont pas déviants et, s’il existe, des juniors délinquants et, favorisés. De mauvaises conditions, d’habitat, en zones géographiques, très urbanisées, notamment, difficiles, constituent alors, un facteur, qui peut être, des plus prédisposants. Particulièrement, en zones, de concentrations ségrégationnistes, du fait, des logements sociaux. Avec, centres commerciaux, espaces, de non-droit. Ce type urbanistique réunit, alors, tous les ferments, de marasme humain. Habitats dégradés, insécurité, bandes, chômage, ennui, déracinement, surtout, migratoire.

 

Également, vide socioculturel, institutionnel, sécuritaire, nombre élevé, des moins, de vingt-cinq ans. Une bonne part, étant, en exclusion, échec. Avec, des pères, eux-mêmes, absents et, en marasmes. Il y a, aussi, la variable psychique, de la délinquance juvénile. Les failles, de personnalité, comme, la mauvaise estime et, image, de soi, sont des facteurs, potentiellement, prédisposants. Aussi, anxiété, négation, d’autrui, de ses intérêts, valeurs, désinvestissement psychoaffectif. L’on peut parler, d’immaturité psychique, sociale et, identificatoire. L’agressivité et, l’agression ou, la manipulation deviendraient, ainsi, des « modes opérationnels privilégiés ».

 

Aux dépens, de l’affirmation, de soi, équilibrée, comme, de l’inhibition, si peu épanouissante, toutes deux, prévenant, les déviances. Sadomasochisme, infantilisme ou, inaffectivité, voire, alexithymie, amoralité, impulsivité, désadaptation sociale, dominent. Avec, comme, corollaire, la rébellion et, la révolte, la subversion séditieuse et, la revendication, le défi, la défiance, les transgressions et, les violences destructrices. Il y a, la personnalité, comme, l’occasion, donc, déviances récurrentes ou, ponctuelles. L’image, de soi, est toujours, capitale, notamment, en fonction, des autres, de leurs appréciations. Le jeune agit, aussi, selon, autrui, les attitudes perçues, chez les autres.

 

S’il est aimé, il s’aimera. S’il est déprécié, il se dépréciera et, réciproquement. Le junior dévie, aussi, par besoin, d’action, de dépense, d’excès, d’énergie, sensations fortes. Plaisirs, envies, désirs, goût, du risque, favorisent, l’agir délictuel. Avec, besoin impératif, de satisfaction immédiate, donc, de passage, à l’acte, pulsionnel, irrépressible, irraisonné, sur-le-champ. Ainsi, le présent, du court terme, l’emporte-t-il, sur le passé et, l’avenir, des moyen et, long termes. Il n’y a, nuls, projets, patience, persévérance, acceptation, de différer, d’attendre.

 

La gratification doit être instantanée. L’instabilité prévaut. Mauvais encadrement adulte, notamment, familial, échecs, non-fixations, de limites, d’interdits, caprices, rejets, des règles, surtout, scolaires ou, sociales, sont indices, de déviances. Les repères personnels, spatio-temporels, d’action, sont brouillés514. La tolérance, à la frustration, est nulle, la loi, du tout ou, rien, du tout, tout de suite, est observée. Comme, quand, où et, avec qui, je veux ! La capacité intellectuelle, cognitive, d’intelligence, mentale, peut aussi, intervenir. Car, à défaut, le jugement pourrait être altéré.

 

Il y aurait, ainsi, nette rupture, en la mentalisation, des choses, avec incapacité, de prévoir, les effets, d’un acte : dyspraxie. Impossibilités, d’appréhender, la continuité temporelle, d’un objet, ce qui fait rejeter, tout ce qui est indisponible, sur-le-champ : dyschronie. Dissociation, entre la représentation, de la chose et, celle, du mot correspondant, l’action primant alors, aux dépens, de la verbalisation : dysgnosie. Il en va ainsi, également, des mauvaises performances et, de l’échec scolaires. L’impulsivité obère la performance. La société consumériste, hédoniste et, matérialiste, crée, de faux besoins, des tentations abusives, des frustrations croissantes.

 

Cela, est valorisé et, médiatisé. Au détriment, de l’être et, de ses valeurs morales. Image, publicité, jouissance, pouvoir, argent, confort, facilité, pléthore, l’emportent. L’individu n’existe, que par l’avoir, le faire, le paraître. Aux dépens, de l’être. Tout ce qui pousse, à dévier, est promu. Ce qui dissuade, de déraper, est minoré. Le plaisir, de consommer, est plus fort, que la crainte, le risque, de la pire sanction, de la délinquance. Les exigences, les conditions, de réussir, sont tellement, de plus en plus, élevées, que les réelles possibilités, d’y répondre, ne peuvent, que s’amenuiser. D’où, la si grande tentation, de contourner, les obstacles, à défaut, de pouvoir, les surmonter. Ce qui est attirant, à l’âge, des incertitudes, fragilités, instabilités. (Coslin, 2003)515.

 

Des délinquances, plus collectives, existent, aussi. Citons, les bandes violentes, déviantes, les viols collectifs, le hooliganisme, les rodéos, les dégradations, par tags, grafs. Également, les violences, en groupes organisés, de certains jeunes, de banlieues difficiles. Les émeutes juvéniles urbaines et, périurbaines violentes, avec, notamment, les phénomènes, de casseurs. Lesquels, profiteront, de ces occurrences ou, de certaines, manifestations publiques collectives, de rues, pour vandaliser, agresser ou, piller. Il y a, alors, et, déviances et, récriminations. Les juniors concernés, veulent être mieux, « pris en compte », ils disent, leur colère, s’opposent, affrontent les autorités et, forces de l’ordre. Ils sont en grand échec scolaire, professionnel, personnel, social. Ils se défoulent, se laissent entraîner. Il y a, transgressions, goût, du risque et, de la provocation, fierté individuelle, émulation, entre jeunes et, leur cité, médiatisation516.

 

Les agressions, violences, guérillas, entre juniors, vont croissant. Les médias en rendent compte, régulièrement. Il y a, les dérives juvéniles générales, comme, l’affrontement, entre bandes territoriales rivales, de banlieue très défavorisée. L’on observe, nombre, de déviances interadolescentes, à l’école. Le rapport, de la Mission, sur les violences, en milieu scolaire, les sanctions, la place, de la famille, est remis, au ministre, de l’Éducation nationale, en mars 2010. Sous l’autorité, du criminologue français, A. Bauer, il traite du sujet. Nous évoquons, ici, le phénomène inquiétant, du harcèlement et, de l’intimidation ou, bullying, entre élèves, surtout, garçons, collégiens et, lycéens.

 

Ce qui existe, également, via, les technologies informatiques Internet, de téléphonie mobile. Le ministre, de l’Éducation, français, a, en 2011, commandé, un autre rapport, sur le « harcèlement scolaire », à un spécialiste universitaire pédagogue, É. Debarbieux (France). En réponse, à une pétition, stigmatisant, le syndrome, dit, de « souffre-douleur / bouc émissaire », à l’école. Cela, concernerait, jusqu’à 15 pour cent, des jeunes, du secondaire, victimes, de coups physiques, d’insultes, d’humiliations, d’outrages, de moqueries, pressions. Il s’agit, de malveillances, dominations répétitives et, durables, sur autrui vulnérable, démuni et, désemparé. Qui ne parvient plus, à faire face, à des assauts répétés.

 

Il y a, menaces, isolement, rejet, rumeurs, atteinte, à la réputation, l’honneur, racket, attaques subites filmées… Les agresseurs se sentent supérieurs, avec, un net sentiment, d’impunité, face, à des victimes faibles et, infériorisées. Les dégâts, en matière, d’études, psychiques, de santé, sociaux, sont alors, immenses. Culpabilité, honte, crainte, de rétorsion, paralysent, les victimes, en une loi, du silence, dissuadant, les plaintes, protégeant, les bourreaux. Il s’agit, de sensibiliser, prévenir, sanctionner. La France est en grand retard, en l’espèce.

 

Citons, un cas, bien réel, révélé, en AndroJeunologie®. Un jeune lycéen, de seize ans, se plaint, suite, à certains simples gestes, maladroits, déplacés, à l’encontre, d’une camarade, que cette dernière, se soit répandue, dans tout le lycée. Évoquant, une tentative, de viol. Une cabale s’est alors, formée, contre, le jeune garçon, rejeté, par nombre, de ses propres amis, isolé, insulté, malgré, ses fort justes explications. Le phénomène, « tête de Turc », est caractérisé. Même, en tentant, de rétablir, les faits, la vraie victime subit, un véritable ostracisme définitif. La plupart, des lycéens, se solidarisent, avec l’abusive plaignante et, font cher « payer », à l’ami, son imaginaire forfait.

 

Ils colportent, la malfaisante rumeur, infamante, non fondée, qui ancre, la maltraitance. Les juniors sont capables, de solidarité, compassion, d’empathie, entre eux. Ils sont, tout autant, coupables, des « pires crapuleries, méchancetés », agressions et, crimes, à l’égard, de pairs. Ainsi, dans le passé, des jeunes, sont-ils jugés, pour avoir battu, à mort, un camarade. Le film cinématographique, Bully, (Drame, États-Unis, 2001), de L. Clark, reprend, un fort tragique fait divers, de 1993. En lequel, une bande, de jeunes, « massacre, fort sauvagement », l’un, d’eux517. Pourquoi, tant, d’absolues haines interjuniors ? La jeunesse est une période, très « trouble », troublée et, incertaine, en laquelle, les jeunes mutent, sans cesse, et, doivent s’imposer, faire leurs preuves. S’éprouver, être mis, à l’épreuve, tester autrui et, leurs propres limites. Leur vie quotidienne est difficile, car, ils ne jouissent, en leur société, d’aucun crédit.

 

Ils ne sont, que tolérés, avec suspicion. Bien, des juniors, sont en mal-être profond, pour des raisons endogènes : biopsychiques et, morales. Exogènes : socioculturelles et, économiques. Il est tentant, de compenser, ses déboires, malaises, en les faisant endosser, à ses pairs, en vengeresses avanies. Ce lâche soulagement, si immature, procure, un apaisant sentiment, de toute-puissance. En infligeant, à autrui, des souffrances, bien pires encore, que les miennes, je m’arroge, un pouvoir, sur son destin, alors, que je suis bien incapable, de l’avoir, sur le mien.

 

Je pallie, mon « impotence » propre, par potentiel, de nuisance. Faire mal, est sadique jouissance, « plaisir, de l’impuissant avorton ligoté ». Si je ne puis, moi, alors, personne ! Détruisant, mon semblable, je crois résoudre, mes propres problèmes, expie, conjure, ma détestation, de moi-même, par la haine, de mon congénère, parfait « miroir, du moi ». Ainsi, de façon, si illusoire, le jeune, en mal-être, croit-il, se grandir, se régénérer, en abaissant, affectant, son semblable ! Il ignore, ainsi, que ce n’est, qu’en honorant, autrui, qu’il peut s’élever, sinon, il ne fait, que s’avilir.


 

 


Je suis surtout inquiet, pour les générations à venir !

Car je vois que cela n’est pas évident tous les jours


 

 


Frédéric, dix-huit ans518


 

 


5


 

 

VOTRE ÉTAT ÉCONOMICO-ETHNIQUE


 

 

Vos Niveau de Vie /

« Transnationalité » d'(Andro)Jeune


 

 


La société de consommation privilégie l’avoir, au détriment de l’être

Le jour où l’avoir ne progresse plus, le roi se sent tout nu


 

 


J. Delors

Homme d’État, France, 1925-


 


Le bonheur, la vie, la mort, Dieu…

Ouvrage collectif, d’entretiens philosophiques

France, 1981


 

 


Je n’attends que la paix pour voyager

Je tâterai de différents pays


 

 


J. Le Rond d’Alembert

Philosophe, France, 1717-1783


 


Lettre à Voltaire

Œuvre épistolaire littéraire

France, 1759


 

 

Les réalités consuméristes matérielles, le niveau de vie, de votre jeunesse, ont évolué. L’on peut se demander, s’il existe, votre « obsession épicurienne compulsive », de jeune, pour la sphère marchande. Il est observé, votre particularisme, également, votre indifférenciation ethno-culturels, de jeune français, par rapport, à vos pairs occidentaux. Votre jeunesse, du globe, est, de plus en plus, globale, mondialisée, transfrontières. Avec, les avantages et, inconvénients afférents.


 

 


En France, les moins, de vingt-cinq ans, sont défavorisés, par rapport, aux plus, de soixante. Quant aux dépenses sociales, éducatives, les aînés reçoivent 17,2 pour cent, du Pib, en 2011. Les cadets, 8. Entre 1995 et, 2010, les dépenses publiques, d’enseignement supérieur, augmentent, de 16 pour cent, en France, 50, en moyenne, dans les pays, de l’Ocde. Entre 1978 et, 2014, le taux, de chômage, quatre ans, après sortie, de formation initiale, passe, de 12, à 20 pour cent. Trois jeunes, de moins, de vingt-cinq ans, en emploi, sur dix, ont un contrat, à durée indéterminée, à temps plein. (France Stratégie, 2016). Le mode de vie juvénile occidental, est consumériste, matérialiste et, hédoniste, avant tout, axé, sur l’avoir, le paraître, le faire, mais, non, l’être. En dépit, de la crise socioéconomique, de fortes disparités, de niveau de vie, entre jeunes, des divers milieux et, groupes sociaux.

 

Malgré, une nette paupérisation croissante, de la jeunesse française, y compris, étudiante. Celle, d’Europe, d’Amérique, du Nord, est planétaire, en ce sens, qu’elle vit, au rythme, du globe. Non, de sa seule, sphère culturelle, d’appartenance. La culture, des jeunes occidentaux, est internationale, numérique mobile, axée, sur le son, l’image. Les juniors favorisés, ont un mode de pensée, transnational et transcontinental. Ils voyagent aussi, partout, sont connectés, au monde entier, en permanence, via, le multimédia numérique.

 

La Terre est leur plein territoire, d’échanges… Ils se considèrent, comme, « citoyens, du vaste monde », car, les particularismes locaux ont vécu. La richesse, des intercommunications et, liens internationaux, n’est plus à démontrer. Prenons, toutefois, garde, au risque, d’une dilution, induit, par excès, d’uniformisation, d’indifférenciation. Au prix, d’occulter, la « portée, pleinement, morale, ontologique, axiologique, de l’univers ».


 

 


Le sens de l’existence terrestre ne se trouve pas

Comme nous l’avons appris, dans la prospérité

Mais dans le développement de l’âme


 

 


A. Soljenitsyne

Écrivain, dissident

Union Soviétique, Russie, 1918-2008


 

 


LES CONSOMMATIONS, CONSUMÉRISMES

DE VOTRE NÉOGÉNÉRATION


 

 

Vous, jeune, connaissez, à la fois, un pouvoir d’achat, non négligeable, une volonté consumériste. Également, une mise à l’écart, de la participation, au marché, de l’économie, de l’emploi. Vous êtes donc, un consommateur, de poids, tout autant, que marginal. L’aspiration « mercantile » réunit, votre nouvelle génération, mais, de profondes différences matérielles, la distinguent, divisent. Au-delà, du niveau de vie, de votre jeunesse française, occidentale, enviable, sous, d’autres cieux. Outre, un hédonisme marqué, vous, junior contemporain, êtes paupérisé. Par rapport, à vos actuels aînés et, aussi, vos homologues générationnels passés, des Trente Glorieuses. (Occident, 1945-1975).


 

 


Au début, des années 1980, Primo et, Gabrielle, tous deux, dix-huit ans, « font connaissance ». Il est d’origine modeste provinciale. Elle fait partie, de la bonne société parisienne. Il est autant impécunieux, qu’elle est aisée. Primo est captivé, par Gabrielle. Alors, pour la conquérir, être accepté, par son milieu, il se fait passer, pour ce qu’il n’est pas : un jeune bourgeois, de même acabit, que sa dulcinée. Il affabule, se forge, un personnage factice, sur mesure. Le garçon redouble, sa terminale, a des difficultés, à payer, le loyer, de sa petite chambre, de bonne.

 

D’un univers antinomique, à celui, de la fille, qui l’éblouit, Primo veut profiter, d’un monde surélitiste opulent, qui n’est pas, pour lui. Au début, son stratagème réussit. Or, il sera démasqué, par un microcosme arrogant, dur, qui lui fera cher payer, son imposture, au prix fort, du mépris, du rejet et, de l’humiliation. Y compris, Gabrielle, qui se jouera de lui, avec cynisme et, raillerie. Se vengera d’avoir, à ses yeux, ainsi, été dupée, ridiculisée, à l’égard, de son entourage, par les pires avanies, à l’encontre, de son soupirant transi.

 

Telle, apparaît, la comédie dramatique, de cinéma, française : J’aime regarder les filles. (F. Louf, 2011)519. Au-delà, de l’histoire romantique, ce film est très « instructif », du point de vue, des modes, niveaux, de vie, de consommation économique, des jeunes protagonistes. Cette féroce satire sociale, souligne, la nette inégalité matérielle : discriminations, entre juniors et, « étanchéité », entre milieux favorisés attractifs et, mal lotis répulsifs…

 

Les jeunes sont donc, fort défavorisés et, ostracisés, de façon, tant intergénérationnelle, qu’intranéogénérationnelle. D’autant plus, qu’ils vivent, en un pays, la France, en profond marasme socioéconomique. Dont, la croissance, le taux, de chômage, les déficits publics, les prélèvements obligatoires…, demeurent, parmi, les pires, d’Occident ! D’où, en 2018 et 2019, l’interminable « crise, des Gilets Jaunes ». Ainsi, en moyenne, le niveau, de vie, global allemand, est-il, de 15 pour cent, supérieur, à celui français, en 2019.